ci dessous un brouillon de billet à paraître, que je peaufinerai sur la base de ce mail à une camarade que je soupçonne "canari"
Voici l'historique typique d'une victime de défaut de méthylation
An 1. Une personne A qui est née avec un défaut génétique subtil (comme le défaut de méthylation) s'est presque habituée à une vie de troubles nerveux, inflammatoires, digestifs divers dus à ce défaut de naissance.
An 2. Elle découvre une autre forme d'alimentation, principalement basée sur des évictions individuelles, par tâtonnements.
Ce n'est pas une vie, d'autant plus que les exclusions s'entraînent mutuellement et qu'elle va finir par ne plus rien digérer. Elle bricole un peu avec le sans gluten sans laitages sans sucre (normal qu'elle bricole, pas de jugement ici, personne ne lui a rien appris sur son cas). Elle survit, mieux qu'avant, mais c'est toujours une survie.
An 3. Elle découvre peut être la macrobiotique, la cétogénique, le zero-carb même. Miracle! Tout va mieux... tant qu'elle ne mange pas autrement. Les dîners en famille avec additifs, sucres et tout le bastringue provoquent des catastrophes, incomparables à ce qu'elle avait l'habitude de vivre avant, quand son corps était bétonné par les inflammations diverses.
Si elle a été tentée par l'alimentation vivante, le crudivorisme, tout va mieux pendant deux semaines et puis cata. Généralement, ces personnes là n'insistent pas trop dans la voie du cru, car elles en sentent vite les limites.
Elle a même parfois testé la cure du foie de l'imposteur Clark, s'est encore plus vidée au plan organique. Ou elle fait des lavements au café, technique hyperbrutale pour libérer la vésicule (ce qu'elle aurait fait en douceur en phyto).
A ce stade déjà quand un auditeur la reçoit, il est très difficile de combler les manques qui se sont installés depuis deux ans. Nous, coachs et auditeurs, ne pouvons rien au plan médical, on ne peut que chercher avec les "canaris" les catégories alimentaires qui les aggravent. C'est déjà un grand pas, car auparavant ils étaient dans un marée de confettis: "parfois je supporte le chocolat parfois pas" (même marque), ou alors "on m'a dit d'arrêter plic et ploc ou pluc...". Ici, au moins on peut tâcher de repérer des catégories entières comme les salicylates, les oxalates, les sulfites etc.
Si j'avais pu, à l'an 1, la convaincre de lire et de suivre "nourritures vraies", ce serait drôlement plus simple, car ce sont les canaris en particulier qui ne supportent pas les cochonneries de la vie moderne, telles que je propose de les éviter dans ce topo.
An 4. Bref, la personne tombe ensuite sur la piste des enzymes: j'ai compris, il me manque des enzymes. Elle commande aux States les enzymes pour décomposer l'histamine ou les phénols ou que sais-je. Cela la soulage (pas toujours). Mais elle devra prendre ces enzymes à vie.
An 5. Grâce à un médecin anti-âge (rigolo comme terme non?), elle découvre qu'elle ne souffre pas d'une carence en enzyme, mais bien d'un défaut enzymatique, comme si son corps ne savait pas produire certains sons de la langue française: son organisme ne code pas les enzymes nécessaires, ou ne les code que quand il est au repos, sans stress, à la campagne, sans pollution électromagnétique et chimique. Enfant, elle ne l'a pas senti car la vie est plus forte que tout. Ado, on a mis ces débuts de délire organique sur cette période critique (c'est normal: il déprime, il a des rages de colère, il devient anorexique, etc.). Adulte, ça commence à se manifester par des inflammations chroniques dont la médecine classique ne comprend pas l'étiologie, ces "canaris" sont diagnostiqués "pseudo-quelquechose" comme pseudo-cholangite: il a tous les signes de la cholangite, mais pas les marqueurs sanguins. Ils sont souvent pris pour des illuminés par la médecine classique. Pour les femmes, après le premier enfant c'est souvent la grande dégringolade car l'organisme est éééééépppuisé. Et là, macache les bons enzymes.
La personne A fait même le test génétique 123me.com aux Etats-Unis, test qui confirme qu'elle porte une série de gènes de malcodage.
ça lui fait une belle jambe que le médecin ait reconnu son défaut de naissance car la médecine et la nutri n'ont strictement aucune solution. Que dit l'Inserm, qui a repéré ce type de biochimie aussi? "Il faudra que nous travaillons à moins polluer, pour éviter ce phénomène... à la prochaine génération". Que disent les équipes HPU (qui traitent des désordres de ce type sous le nom de pyrolurique)? "Arrêtez tous les compléments et les médicaments, mangez sainement". Point à la ligne. Témoignage des personnes que j'ai envoyées chez eux, en Hollande. Que disent les médecins fonctionnels américains de la mouvance 123me.com? "Prenez des donneurs de méthyl, faites une détox' des métaux lourds, ajoutez du glutathion ou que sais-je" et ils aggravent ces pauvres malades. Voilà qui fait cher la consultation. Quasi tous ces canaris adultes pourraient écrire une encyclopédie avec le nombre de médecins et de diagnostics qu'ils ont accumulé depuis qu'ils cherchent. Ils ne sont pas tous des simulateurs (il y en a, certes), ils sont pour la plupart des gens intelligents, honnêtes, volontaires et j'ai mal au coeur de voir le déni des médecins, surtout spécialistes (bien que je les comprends: ils sont dans un échec thérapeutique flagrant, dur pour l'ego du tout puissant médecin). J'ai très mal au coeur (mais ça n'aide personne) de voir qu'un société arrive à rendre ses membres malades, mais n'a pas de solution pour les requinquer.
J'ai quelques cas anecdotiques autour de moi, de canaris de naissance requinqués, mais l'alimentaire n'est jamais seul. J'en suis un exemple: je suis en meilleure santé à 62 ans qu'à 30. Mais ça tient à un fil, ça merdouille très vite.
Si d'autres canaris adultes en "revival" veulent témoigner, je suis amateur!